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Changement climatique : des effets visibles sur tout le territoire
12/12/2023 - 2 min de lecture
Rubrique : Tendances
tout un mag pour vous
Pour limiter les effets du réchauffement climatique de plus en plus prégnants, il faut agir et engager les trajectoires de réduction des gaz à effet de serre afin que notre planète reste habitable.
Selon l’ADEME(1), « le changement climatique se manifeste à la fois par des extrêmes, qui sortent des statistiques météorologiques, mais aussi par l’évolution des valeurs moyennes des paramètres météorologiques (précipitations, températures, saisonnalité…) ».
Dans l’absolu, le phénomène n’a rien de nouveau : environ 21 000 ans avant notre ère, la température était de 4 à 7 °C inférieure à sa valeur actuelle et New York était sous une couche de glace de 1 à 2 km. Mais si les gaz à effet de serre (GES) sont naturellement présents dans l’atmosphère et utiles à notre vie sur Terre - sans eux il ferait en moyenne -15 °C -, les activités humaines ont fait exploser leurs émissions sur une très courte période : au cours des 22 000 dernières années, il y a eu moins d’émissions de GES qu’au cours des… 100 dernières. Cela constitue la principale cause du réchauffement climatique. Aujourd’hui, la concentration des GES est sans précédent depuis au moins 800 000 ans ! Et chaque nouvelle décennie est plus chaude que la précédente de 0,2 °C.
Un réchauffement climatique dont les effets sont visibles sur tous nos territoires : périodes caniculaires et de sécheresse de plus en plus fréquentes et longues, réduction du manteau neigeux, épisodes de fortes pluies et d’inondations…
Pour Robert Bellini, responsable du Pôle adaptation à la direction Adaptation, Aménagement et Trajectoires bas-carbone de l’ADEME, « deux difficultés sont à considérer. La première est une juxtaposition des risques de transition que nous commençons à bien comprendre (conséquences financières résultant de la mise en place d’une transition vers une économie bas-carbone) et des risques physiques dont nous percevons tout juste les premières manifestations (conséquences directes et tangibles du changement climatique). En immobilier, le risque de transition peut, par exemple, se matérialiser par la dévalorisation du bien dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) serait de classe F ou G. Le risque physique porte sur la structure même du bâtiment à la suite d’un aléa climatique (canicules, inondations…) et de la présence de dommages associés (fondations endommagées, exploitation rendue difficile…). La seconde difficulté est la voie habituelle qui consiste à gérer les risques au cas par cas (canicule, submersion marine…). Dépasser ces difficultés est un beau défi : anticiper les évolutions climatiques, prévenir les risques et développer les capacités d’adaptation ».
La première piste pour agir est de mettre en place des actions d’atténuation du réchauffement climatique. Pour le GIEC(2), « l’atténuation consiste à réduire les émissions de GES, principalement le gaz carbonique et le méthane, et à renforcer les puits de stockage de GES » comme les océans ou les forêts.
C’est, par exemple, abandonner les énergies fossiles et les remplacer par des énergies renouvelables, limiter les déplacements (de personnes et de marchandises), construire des bâtiments bas-carbone, produire plus propre… Tous les secteurs présentent un potentiel d’atténuation, mais cela passe par des transformations majeures.
Ces actions d’atténuation doivent « s’accompagner d’un volet qui prend en compte les actions d’adaptation au changement climatique », indique Robert Bellini. C’est indispensable pour aider les populations et les gouvernements à surmonter et à vivre avec les conséquences du changement climatique déjà présentes.
Le GIEC définit l’adaptation « comme une démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu ainsi qu’à ses conséquences, de manière à en atténuer les effets préjudiciables et à en exploiter les effets bénéfiques ». La mise en place de cuves de récupération des eaux de pluie, la végétalisation des villes pour les protéger de la chaleur, la restauration des cordons dunaires… constituent des exemples d’actions d’adaptation.
S’adapter implique aussi d’importants changements dans nos modes de vie. Une enquête réalisée par l’Ifop en septembre 2023 pour l’association Intercommunalités de France montre que 82% des Français considèrent que le changement climatique aura des conséquences directes sur leur vie dans les dix ans à venir. Et 85 % que l’adaptation au changement climatique doit être une priorité. Cela nécessite de revoir notre façon de consommer, de s’alimenter (plus de végétaux, moins de viande), de se déplacer (éviter l’avion pour des trajets courts par exemple) et de se loger. Atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050 et respecter l'accord de Paris est un véritable choix de société qui dépend des actions de chacun de nous.
Les actions d’atténuation et d’adaptation sont complémentaires et interdépendantes. Elles doivent être menées conjointement car elles répondent au même objectif : assurer la résilience des sociétés et territoires face au changement climatique.
(1) Agence française de la transition écologique
(2) Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat
Chalet à la montagne, maison en bord de mer ou à la campagne, investissement locatif… l’immobilier est une composante essentielle du patrimoine des épargnants. C’est aussi un actif très exposé aux risques climatiques.
En France, l’immeuble Le Signal à Soulac-sur-Mer (Gironde) est devenu le symbole de l’érosion du littoral (voir photo). « Avec le réchauffement climatique, de nombreux bâtiments et maisons seront impactés et devraient anticiper et s’adapter dès aujourd’hui », observe Morgane Moullie, cheffe de projet adaptation climatique à l’Observatoire de l’immobilier durable (OID).
Qu’en est-il de vos biens ? Pour le savoir, l’OID a développé Bat-ADAPT(1), un outil en ligne de cartographies interactives gratuit et ouvert à tous. « Après avoir renseigné une adresse et répondu à un questionnaire, Bat-ADAPT réalise une analyse de risques climatiques croisant exposition et vulnérabilité des biens selon différents scénarios et horizons temporels, explique Morgane Moullie. Cela permet d’obtenir, sur une échelle de 1 à 5, les risques face aux différents aléas (sécheresses, vagues de chaleur, inondations…) ».
Au-delà du diagnostic, Bat-ADAPT propose des recommandations d’actions adaptatives pour renforcer la résilience du bien (et sa valorisation) issues du Guide des actions adaptatives au changement climatique(2) publié par l’OID. Il peut aussi être utilisé comme outil d’aide à la décision dans le cas d’un projet immobilier.
(1) https://r4re.resilience-for-real-estate.com/resilience/analysis
(2) https://resources.taloen.fr/resources/documents/8691_OID21_Guide_des_actions_adaptatives_au_changement_climatique.pdf
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© Magazine Regards partagés Crédit Agricole Banque Privée - Edit 360 - Décembre 2023
Article à caractère informatif et publicitaire.
Les informations présentes dans cet article sont données à titre purement indicatif et n’engagent pas la responsabilité du Crédit Agricole ; elles n’ont en aucun cas vocation à se substituer aux connaissances et compétences du lecteur. Il est vivement recommandé de solliciter les conseils d’un professionnel.
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