La France, première destination des investissements étrangers en Europe

06/09/2024 - 5 min de lecture

Rubrique : Financement

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La France, première destination des investissements étrangers en Europe

Les investisseurs étrangers plébiscitent la France qui figure en tête du classement européen des pays d’accueil pour les investissements étrangers.

Pour la cinquième année consécutive, l’Hexagone arrive en tête du classement européen des destinations d’accueil des investissements directs en Europe, selon le Baromètre 2024 de l’attractivité de la France, publié par le cabinet d'audit financier et de conseil EY.

La France, toujours attractive

L’an dernier, la France a accueilli 1 194 nouveaux projets d’investissements étrangers, correspondant soit à des créations soit à des extensions de sites existants.

Le nombre d’investissements directes étrangers est en baisse de 5 % par rapport à 2022. Toutefois, ce recul demeure limité. De plus, la France conforte son avance par rapport à ses principaux concurrents que sont le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Industrie et secteurs d’avenir en tête

Le 11 mai 2023, le Président de la République présentait sa stratégie de réindustrialisation, présentée comme « un pilier essentiel de notre économie pour assurer l’indépendance et la souveraineté de la France. »

 

Au cours de la même année, l’Hexagone s’est affirmé comme la première destination européenne pour les investissements industriels avec 530 créations ou extensions d’usines (-3 % entre 2022 et 2023). Plusieurs projets emblématiques ont ainsi marqué l’année 2023, comme la création de plusieurs méga-usines notamment dans le domaine des batteries électriques. « Cette vague encore timide de réindustrialisation est aujourd’hui ancrée dans nos territoires dont les savoir-faire, la qualité des infrastructures et les bassins d’emplois sont synonymes d’un pouvoir d’attraction retrouvé qu’il convient d’entretenir et de valoriser. », souligne le cabinet EY.

Mais la France est également en pointe dans le domaine des nouvelles technologies. De nombreux investissements étrangers sont ainsi à relever dans les secteurs de l’intelligence artificielle, des énergies renouvelables ou encore des nouvelles mobilités.

Des atouts reconnus

Aux yeux des investisseurs étrangers, la France cumule plusieurs atouts.

D’abord un environnement économique, réglementaire et fiscal favorable. Au fil du temps, celui-ci a été profondément réformé et a gagné en compétitivité. EY liste ainsi plusieurs réformes marquantes telles que la sanctuarisation du crédit d’impôt rechercher (CIR), la baisse de l’impôt sur les sociétés, l’allégement des impôts de production ou encore la refonte du régime des impatriés. Aujourd’hui, l’Hexagone est redevenue une destination attractive pour les investissements étrangers, notamment par rapport au Royaume-Uni qui subit les conséquences du Brexit, et à l’Allemagne, dont le modèle industriel s’essouffle.

Ensuite, la France bénéficie d’une main-d’œuvre qualifiée et d’une qualité de vie que beaucoup de pays nous envient.

De plus, le mix énergétique de la France contribue à attirer les investisseurs. En pointe dans plusieurs secteurs-clé (aéronautique, automobile, logiciels, équipements industriels, agro-alimentaire), elle dispose, grâce au parc nucléaire d’une source d’énergie décarbonée, très appréciée des industriels étrangers.

Enfin, la France bénéficie globalement d’une image très favorable auprès des investisseurs venus de l’étranger. « 76 % des dirigeants pensent que notre attractivité s’améliorera, un peu ou beaucoup, dans les trois prochaines années », souligne EY.

Des facteurs de vigilance

Pour autant, il convient de ne pas s’endormir sur ses lauriers. Le baromètre liste ainsi plusieurs facteurs de vigilance, tels que :

  • Le dynamisme toujours très fort des compétiteurs. Même si la France les devance actuellement, plusieurs pays pourraient faire leur retour dans la crouse. Le Royaume-Uni peut ainsi compter sur sa place de marché, sa fiscalité et son écosystème entrepreneurial attractifs, son coût du travail raisonnable ou encore les possibilités d’export à travers tout le Commonwealth. L’Allemagne, également, n’a pas dit son dernier mot. Sans oublier les challengers sur sont l’Espagne, la Pologne et la Turquie. 
  • Le triptyque économie-social-environnement. 
  • La capacité à attirer les startups et PME qui n’ont pas la technicité pour appréhender une environnement administratif et fiscal français qui demeure, malgré les efforts accomplis, malgré tout complexe.

 

BON À SAVOIR

1 194 C’est le nombre de projets d’investissements étrangers directs comptabilisés en France en 2023.

© Uni-Médias - septembre 2024

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